Le 29 octobre dernier, les travailleurs de l’ex-foyer Bara logés dans les bâtiments de l’Afpa depuis un an suite à la réquisition du maire de Montreuil ont été expulsés par le préfet de Seine-Saint-Denis sans proposition alternative d’hébergement.

Le nouveau préfet de Seine-Saint-Denis, connu pour avoir pratiqué une politique particulièrement inhumaine et scandaleuse dans les Alpes- Maritimes – contre le droit d’asile, reconduction à la frontière de mineur isolé, répression de manifestations, etc. – a poursuivi sur sa lancée en expulsant mardi 29 octobre dernier à l’aube les travailleurs de l’ex-foyer Bara qui avaient été logés dans les anciens bâtiments vides de l’AFPA réquisitionnés par le maire de Montreuil, Patrice Bessac.

Depuis un an, les «Bara» avaient trouvé un toit et des conditions provisoires mais dignes d’hébergement. Comble d’abjection, le préfet est intervenu seulement deux jours avant la trêve hivernale sans proposer de solution alternative d’hébergement, les laissant à la rue.

Dans un communiqué publié le jour-même, les communistes de Montreuil ont dénoncé dans sa globalité la politique honteuse de l’accueil des migrants mené par Emmanuel Macron et son gouvernement. Tout est fait pour rendre impossible la vie de ces femmes et de ces hommes qui fuient la misère et la guerre dans leurs pays.

Ces choix politiques organisent la précarisation des travailleurs, les mettant dans l’impossibilité de faire respecter leurs droits, les rendant ainsi vulnérables à la surexploitation du monde du travail.

La loi asile-immigration et le refus d’ouvrir de nouveaux centres d’accueil avec une véritable politique d’accompagnement ne feront qu’aggraver la situation de ces personnes. Le devoir de la France est d’assurer l’hébergement de toute personne, sans condition de statut. Il faut d’urgence trouver des mesures adaptées, comme l’ouverture d’un centre de premier accueil dans le bois de Boulogne et la réquisition de bâtiments vides.

Les communistes de Montreuil exigent la régularisation de l’ensemble des résidents de l’AFPA. Ils travaillent en France, produisent des richesses, mais sont privés de droits.

Les communistes de Montreuil appellent, avec tous les Montreuillois et toutes les Montreuilloises, fiers de la tradition d’accueil de leur ville, au soutien des résidents de l’AFPA, et exigent que l’État les reloge et qu’ils soient enfin régularisés.

PCF Montreuil