Disparition de Jean-Pierre Périllaud

Nous avons appris la douloureuse nouvelle du décès de Jean-Pierre Périllaud ce jeudi 13 avril.

Quelques mois après la disparition de Lydie, sa femme, Jean-Pierre nous quitte à son tour, après toute une vie d’engagement militant, au service du bien commun et des habitants de Montreuil et de la Seine-Saint-Denis.

De ses jeunes années comme ouvrier métallurgiste, jusqu’aux plus hautes responsabilités électives qu’il occupa, Jean-Pierre resta toujours fidèle à l’idéal communiste qui l’animait.

Jeune militant communiste dès la Libération, il quitta la Vienne pour s’installer à Montreuil en 1951. Membre de la direction nationale de l’UJRF, dirigeant de la section de Montreuil du PCF, conseiller municipal, maire-adjoint, président de la commission permanente du Conseil général de la Seine-Saint-Denis jusqu’en 1981, conseiller régional, l’histoire personnelle de Jean-Pierre rime avec celle des luttes et des réalisations exemplaires de notre département.

Acteur politique incontournable et reconnu par les plus hautes autorités territoriales, intellectuel exigeant et d’une probité incontestée, il inspirait la  confiance et le respect de toutes celles et tous ceux qui le côtoyaient.

Il fut avec Lydie un artisan de la coopération solidaire avec le Mali, un observateur avisé de la vie politique ; jusqu’au bout il participa à la vie de son organisation politique, le Parti communiste français, au sein de la cellule Solidarité Carnot.

Les communistes pleurent un homme de bien.

Jean-Pierre était un humaniste qui aimait échanger avec les autres, pour mieux comprendre les choses, mieux appréhender les contradictions.

Pour lui, les différences et la diversité des idées exprimées étaient une source d’inspiration à valoriser, et non pas un frein pour qui recherche la voie de la libération humaine contre l’exploitation.

Avec la disparition de Jean-Pierre, après celle de Lydie, une page se tourne, la page magnifique d’une vie dédiée aux autres, une page de combat contre toutes les injustices et l’inhumanité du système capitaliste.

Nous adressons nos condoléances attristées à sa famille, ses filles, ses petits-enfants, ses arrière-petits-enfants qu’il aimait tant.

Adieu et merci.

Section de Montreuil
Parti communiste français

Coup de force d’Emmanuel Macron, nous demandons un référendum !

L’utilisation de l’article 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites symbolise l’échec du gouvernement. Un échec qui est le fruit de l’unité des organisations syndicales, de la mobilisation des millions de manifestants, de gréviste, d’élus, à travers toute la France depuis huit semaines.


C’est aussi un acte extrêmement grave dirigé contre notre démocratie. L’immense majorité du peuple français est contre cette réforme. Les organisations syndicales réunies y sont fermement opposées. Il n’y a aucune majorité sur ce texte à l’Assemblée nationale.


Cette décision irresponsable fait exploser la violence. Aujourd’hui l’exigence sociale, l’exigence démocratique, l’exigence qui résonne dans tout le pays, est le retrait.
Ce passage en force légitime toutes les options autoritaires.


Au contraire, il faut répondre par plus de démocratie.


La pétition lancée par les organisations syndicales contre ce projet de réforme a recueilli plus d’un million de signataires. C’est plus que nécessaire pour lancer un référendum d’initiative partagée (RIP). Le Parti communiste français propose donc de déposer un référendum d’initiative partager sur cette réforme.


A Montreuil, les travailleurs de première ligne, les aides soignants, les infirmiers, les instituteurs et professeurs, les conducteurs des transports en commun, tous se sont mobilisés avec force depuis huit semaines.


Nous sommes aux côtés de ces indispensables.


Nous serons aux côtés de tous les travailleurs qui subiront avec violence cette réforme injuste.


Nous appelons à la mobilisation nationale le 23 mars.


Les Françaises et les Français doivent se mobiliser plus que jamais pour notre avenir, pour notre démocratie et pour une société juste.

Charonne : rendre hommage aux martyrs, faire vivre leurs combats !

Le 8 février 1962, des milliers de personnes manifestent pacifiquement à Paris pour exiger une paix immédiate en Algérie et pour faire barrage à la violence de l’OAS, organisation terroriste d’extrême droite, qui multiplie les attentats en France et en Algérie. La veille encore, un attentat qui visait André Malraux avait grièvement blessé une enfant de 4 ans, Delphine Renard.

Roger Frey, le ministre de l’Intérieur du gouvernement de De Gaulle, et le préfet de police Maurice Papon décident de réprimer la manifestation, comme ils l’avaient fait le 17 octobre 1961 contre les manifestants algériens qui revendiquaient l’indépendance de leur pays. Cette répression, extrêmement brutale, s’achève au métro Charonne par la mort de neuf manifestants, femmes et hommes, membres du PCF et de la CGT. Le plus jeune, Daniel Féry, avait 15 ans.

Pour leur rendre hommage et faire vivre leurs combats, 60 après, les communistes de Montreuil ont voulu rappeler aux habitants des allées qui portent leur nom, dans le quartier Le Morillon, qui étaient Daniel Féry, Anne-Claude Godeau, Fanny Dewerpe, Jean-Pierre Bernard et Suzanne Martorell.

Le 11 février, un hommage a également été rendu dans les locaux du PCF, lors duquel Daniel Dériat, jeune manifestant présente le 8 février 1962 et Robert Clément, dirigeant local des Jeunesses communistes à l’époque, ont pu témoigner de leur expérience.

« Arts en résistance » aux Journées portes ouvertes des ateliers d’artistes

Les communistes de Montreuil participeront à la 23ème édition des Portes ouvertes des ateliers d’artistes les 8, 9, 10 octobre.

A cette occasion, la Maison des communistes sera mise à disposition d’un collectif d’artistes, et par là, réaffirmera son engagement à soutenir la culture. 🎨

Vous aurez l’occasion de rencontrer lors de ce week-end de nombreux artistes : Dugudus, Le DuQ, Catherine Deger, Frederic Coyere, Gilbert Lebeau, Gerard Mazet, Pascal Frison,Betty ainsi que DrawDeTess, Fofana Sadio et Sirandou Soukouna des Cousines. Un débat autour de l’art sera organisé samedi en partenariat avec la coop’ des idées suivi d’un moment convivial avec un concert de Kalala Soul, à boire et à manger !

On ne libérera pas la société sans libérer la culture ! 👩‍🎨✊

« Nous devons faire notre Commune, 150 après »

Lors de la visioconférence en présence de Michèle Audin le 18 mai, Ambrine, adhérente de 20 ans, est intervenue afin de présenter la déambulation dans les rues de Montreuil et la signification de la Commune de Paris pour les jeunes, 150 après :

« Le 9 mai dernier, la section de Montreuil du Parti communiste a organisé une déambulation dans les 15 rues de Montreuil portant le nom de communards à destination des jeunes.

Nous avons eu la chance de pouvoir découvrir le parcours et la vie de personnages emblématiques de l’histoire de la commune. Parmi eux, ceux qui m’ont marquée particulièrement, Louise Michel, le colonel Delorme, Nicolas Faltot.

Nous avons aussi appris la signification du drapeau rouge et des termes tels que fédérés et Communard.

C’est une grande et nécessaire découverte d’autant plus que ce sujet, très important dans l’histoire de notre république, n’est pas abordé dans nos cours de l’éducation nationale.

La transmission de l’histoire est essentielle, car il faut former les jeunes, transmettre l’histoire des luttes, de l’apport aussi du parti à la libération de la France, de la lutte pour la libération des peuples… Pour en faire des militants que le parti devra continuer à former encore et encore, car ce n’est que par la lutte que le peuple peut acquérir des libertés et les conserver. Ce n’est que formés et convaincus que nous pourrons avoir des luttes bien menées et victorieuses. Et des luttes, nous en avons beaucoup à mener. Je remercie le parti de cette initiative, qui m’a fait comprendre un sujet dont je ne connaissais même pas l’existence.

J’ai vu autour de moi beaucoup de jeunes, d’ami.e.s et d’anciens ami.e.s rejoindre des mouvements extrémistes parce qu’ils y trouvaient une solution où ils y trouvaient des réponses, et que ces extrêmes arrivaient à leur parler et établir une communication.

Or, nous ne devons pas céder cette place. Et ce que j’ai appris avec l’Histoire de la Commune c’est l’importance de l’insurrection populaire, et la mise en place de solutions non pas utopistes, que nous devons avoir comme héritage. On n’a pas encore eu de président communiste et une Assemblée nationale à majorité communiste. Nous avons pourtant le vrai modèle de société alternative au capitalisme qui broie, qui tue, qui marchandise tout et nous déshumanise.

Nous devons faire notre Commune, 150 ans après. Il faut que nous jeunes, tous les jeunes en recherche de solutions, qui en ont marre de la précarité, des inégalités, du communautarisme, du repli sur soi, du racisme, gavés de ce modèle dans lequel on veut nous asservir et que l’on serve, nous nous levions comme lors de la Commune avec force, conviction et engagement. La lutte des classes c’est nous, la justice sociale : c’est nous ; l’égalité des sexes, des genres, la laïcité c’est encore nous. »

Sur les traces des Communard-es à Montreuil

Si le souvenir de la Commune est bien « enclos dans le grand cœur de la classe ouvrière » (Karl Marx), il vit également au quotidien dans nos villes à travers le nom de certaines de leurs rues, places ou écoles. C’est notamment le cas à Montreuil, où les municipalités successives ont voulu rendre hommage à la Commune en attribuant le nom de quinze d’entre elles et eux à autant de voies publiques, essentiellement dans le Bas-Montreuil et autour du parc Montreau.

Dans le cadre des célébrations des 150 ans de la Commune, nous avons organisé le 9 mai une déambulation dans ces rues, à destination des jeunes et nouveaux adhérents, en présence de Frédérick Genevée, président du Musée de l’Histoire vivante.

L’occasion d’en apprendre plus sur des figures connues telles que Louise Michel, Eugène Varlin ou Édouard Vaillant, mais aussi d’autres, davantage liées à notre ville, tels que Nicolas Faltot ou le capitaine Delorme, combattants au fort de Vincennes.

Une belle opportunité également de leur rendre hommage en apposant des affichettes reprenant les illustrations de l’artiste Dugudus, qui les a gracieusement mises à notre disposition !

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les fiches explicatives de chaque nom :

Eugène Pottier, Eugène Varlin, Gustave Courbet, Jean-Baptiste Clément, Jules Vallès, Louise Michel, Merlet, Nicolas Faltot, Paul Lafargue, Rue des Fédérés, Simon Dereure, Zéphirin Camélinat, Colonel Delorme, Charles Delescluze, Edouard Vaillant

Les 150 ans de la Commune à Montreuil !

Le 18 mars 1871, le peuple de Paris se soulevait contre la trahison des dirigeants de la France. Il débutait ainsi une révolution inédite, prenant le pouvoir entre ses mains et inventant, malgré de terribles difficultés, le premier gouvernement des travailleurs pour les travailleurs.

En quelques semaines seulement, il instaura la séparation de l’Église et de l’État, généralisa l’éducation gratuite, interdit le travail de nuit et les retenues sur salaires, accorda le droit de vote et d’élection aux étrangers… Une émancipation insupportable pour les classes dirigeantes, qui noyèrent l’expérience dans le sang. Mais par son exemple, la Commune est restée jusqu’à aujourd’hui présente dans « le grand cœur de la classe ouvrière » (Karl Marx).

Afin de rendre hommage à la Commune de Paris, de faire connaître ses avancées et de poursuivre ses combats qui sont toujours actuels, les communistes de Montreuil mettent en place une série d’activités ouvertes à toutes et tous, en lien avec artistes, autrices et le Musée d’Histoire vivante !

 

  •    Hissons le drapeau rouge !

Le 28 mars 1871, la Commune de Paris était proclamée à l’Hôtel de Ville. A cette occasion, nous avons hissé le drapeau rouge sur notre local du 10 rue Victor-Hugo et présenté deux reproductions issues des collections du Musée d’Histoire vivante.

 

  • « La Commune par celles et ceux qui l’ont faite » (18 mai)

Échange autour de la présentation faite par Michèle Audin, autrice montreuilloise de plusieurs livres sur la Commune, le 18 mai à 19h. Diffusion en direct sur Facebook.

 

  • Montée au Mur des fédérés (29 mai)

Comme chaque année depuis 1880, les organisations et membres du mouvement ouvrier et progressiste se retrouvent  au cimetière du Père-Lachaise devant le Mur des fédérés pour rendre hommage aux milliers de Communards massacrés lors de la Semaine sanglante.

Un rassemblement et un cortège commun sont organisés par de nombreuses associations, syndicats et partis dès 10h place de la République à Paris.

Pour les 150 ans, soyons nombreux à y participer ! Un départ collectif sera organisé depuis Montreuil.

 

  • Fêtons la Commune ! (12 juin)

Pour célébrer tous ensemble l’œuvre des Communardes et des Communards et démontrer que, 150 ans après la Commune vit toujours, retrouvons-nous au 10 rue Victor-Hugo pour une grande fête !

 

 

Soutien aux mobilisations dans les collèges et lycées de Montreuil !

Depuis la rentrée du 2 novembre, de nombreux établissements scolaires connaissent de fortes mobilisations des enseignants et élèves, qui dénoncent les conditions d’enseignement face à la crise sanitaire. La section PCF de Montreuil leur apporte tout son soutien.